Auteur Naouri M.

Centre de Dermatologie médicale, Esthétique et Lasers, Nogent-sur-Marne.

Revues générales
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La population française se tatoue de plus en plus et, en conséquence, la demande de patients consultant pour un retrait est en forte croissance. Les tatoueurs déposent désormais dans le derme des pigments très variés.
Les lasers déclenchés Q-switched permettent la destruction de ces pigments par photothermolyse sélective. Les deux paramètres majeurs pour obtenir la sélectivité du traitement laser sont la longueur d’onde émise, qui doit être absorbée préférentiellement par le pigment, et la durée de pulse du tir, qui doit être inférieure au temps de relaxation thermique de la cible. La diminution de la durée de pulse des lasers Q-switched de la nanoseconde à la picoseconde améliore les résultats de traitement. Les lasers dits “picosecondes” commercialisés actuellement n’émettent que sur des durées de l’ordre de la centaine de picosecondes, ne permettant pas de retrouver cliniquement cette amélioration. Les autres réglages du laser à adapter pour la bonne efficacité et sécurité du traitement sont la fluence et la taille de spot.
En pratique, le traitement nécessite jusqu’à 15 séances espacées de deux mois. Les complications pigmentaires et cicatricielles, ainsi que les limites au traitement sont à connaître pour informer et satisfaire au mieux les patients.

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L’augmentation de l’incidence des personnes tatouées a pour contrepartie légitime une croissance du nombre de demandes de détatouage. Les lasers dits “Q-switched” permettent le retrait des tatouages sans cicatrices mais au prix d’un nombre de séances souvent important.
Afin d’optimiser la prise en charge, il est nécessaire de savoir identifier la difficulté de l’intervention et légitime de proposer aux patients des techniques permettant de les faire disparaître plus rapidement. Trois techniques sont actuellement disponibles pour optimiser le détatouage : la technique R20, l’utilisation concomitante d’un laser ablatif et l’utilisation de laser picoseconde.
La difficulté d’un détatouage peut également être liée à son caractère polychrome (pour lequel il est nécessaire de disposer de plusieurs longueurs d’ondes), à la possibilité de virage pigmentaire (principalement en cas de tatouages dits cosmétiques) ou encore à la possibilité d’allergie sur tatouage.

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La cryolipolyse est une technique récente de destruction du tissu graisseux sous-cutané par l’induction artificielle d’une panniculite au froid. De nombreuses études chez l’animal et cliniques attestent son efficacité et sa sécurité d’utilisation. La perte moyenne de tissu graisseux est d’environ 25 % ; elle est variable selon les patients. La séance dure 1 h, le bourrelet étant aspiré entre 2 électrodes Peltier. Les effets sont visibles au bout de 2-3 mois. Les principaux effets secondaires rapportés sont rares : ecchymoses, douleurs, anesthésie, brûlures, hyperplasie graisseuse paradoxale, malaises vagaux, hernies, laxité. La plupart sont réversibles et sans commune mesure avec la morbidité d’une chirurgie. La technique nécessite une sélection rigoureuse des patients, tant du point de vue morphologique que psychologique.

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La radiofréquence fractionnée intradermique (RFI ou microneedle radiofrequency) est un nouveau mode de traitement utilisant des microaiguilles permettant de répartir l’énergie de manière plus homogène au sein du derme. Les principaux paramètres à gérer sont la profondeur de pénétration et la durée d’impulsion qui lui est proportionnelle.
La RFI partage de nombreuses indications avec les lasers fractionnés : remodelage dermique pour le traitement des rides, cicatrices et vergetures, mais a l’avantage d’être mieux tolérée, de permettre de traiter tous les phototypes et d’engendrer des suites moins lourdes. Elle a aussi l’avantage d’être plus polyvalente car agissant davantage en profondeur ; elle permet de traiter certaines pathologies annexielles : acné, hyperhidrose ou folliculites.
Dans certaines conditions, elle s’est révélée plus efficace que les lasers fractionnés ablatifs ; mais elle peut aussi agir de manière synergique avec eux, permettant une meilleure efficacité et des suites moins lourdes.

Divers
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La quête des “Magic Bullet” démarra à la fin du XIXe siècle avec la découverte des premiers antibiotiques puis chimiothérapies, permettant de traiter au mieux les maladies tout en épargnant les tissus sains adjacents. Ces nouvelles molécules permirent de traiter des pathologies jusqu’alors incurables, infectieuses ou néoplasiques. Plus récemment, l’émergence des biothérapies a permis d’ajouter les maladies auto-immunes à la liste.