Auteur Mazer J.M.

Centre Laser International de la Peau, PARIS.

Revues générales
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Une technique utilisée en prévention du vieillissement cutané devra répondre aux exigences suivantes : efficacité réelle sur les stigmates du vieillissement cutané épidermique, dermique, voire hypodermique. Elle doit être facilement reproductible, avec des suites très simples. Elle doit aussi être facilement répétée sur le plan technique et la moins onéreuse possible. La prise de risque doit être nulle, à court comme à long terme, et ce quel que soit le nombre de séances effectuées.
À partir de ce constat, on peut estimer que les techniques de radiofréquences et les ultrasons microfocalisés (EBD, Energy-Based Devices) sont particulièrement intéressants dans cette indication de prévention. Mais ces deux techniques ne sont pas réellement efficaces sur les signes épidermiques du vieillissement cutané.
On peut ainsi considérer qu’une prévention peut exister avec les lasers (en complément, bien sûr, des peelings et des cosmétiques) en proposant l’association raisonnable de séances de radiofréquences hyperactives et d’ultrasons microfocalisés pour l’ovale du visage, combinée en alternance, de temps en temps, avec des lasers abrasifs.

Cancérologie
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Plusieurs études démontrent la faisabilité, sans prise de risque, du traitement des radiodermites chroniques. Celui-ci repose principalement sur l’utilisation du laser à colorant pulsé, éventuellement sur celle du laser KTP, qui devrait logiquement présenter des résultats proches. Les lumières pulsées pourraient être proposées, bien qu’une étude comparative de Headersdal et al. mette en évidence une moindre efficacité et un risque relatif d’hypochromie.
Dans tous les cas, on recommande des durées d’impulsion courtes, de l’ordre de 1,5 à 6 ms, sources de purpura, certes, mais optimales en termes d’efficacité et de tolérance.
La tolérance des lasers vasculaires est excellente, ce qui est confirmé par les études portant sur un total de cas supérieur à 200.
Le bénéfice est visible, en particulier sur le plan de la qualité de vie. Les patientes apprécient très fortement le fait de pouvoir effacer des lésions siégeant généralement sur le décolleté, leur rappelant chaque jour leur antécédent de cancer, empêchant le droit à l’oubli… Reste à convaincre les oncologues qui semblent encore trop souvent réticents, peut-être par manque d’information.

Revues générales
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Cette année 2015 a réellement été riche en nouveautés dans le domaine dermatologique, qu’il s’agisse de pathologies a priori de niches (en fait souvent très sous-estimées en termes d’incidence) comme l’hyperhidrose axillaire – qui pourra dorénavant bénéficier d’un traitement durable, voire définitif, par micro-ondes courtes…

Dermatologie esthétique
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En 2014, les lasers nanosecondes, de type déclenché, c’est-à-dire ceux que l’on nomme habituellement les lasers Q-switched, se sont vus de plus en plus “concurrencés” par un nouveau type de laser aux impulsions plus courtes, exprimées en picosecondes : les lasers picosecondes. La réduction de la durée d’impulsion permet théoriquement, en matière de détatouage, d’améliorer l’efficacité (l’impact photomécanique de ces lasers de détatouage, et donc leur efficacité, est inversement proportionnelle à la durée d’impulsion) et, dans le même temps, de simplifier les suites et d’optimiser la tolérance en réduisant l’effet thermique.

Dermatologie esthétique
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Les lasers fractionnés ont été proposés pour offrir une alternative aux lasers ablatifs pulsés, moins agressive, aux suites simplifiées et sans risque d’hypochromies secondaires. On en distingue deux types : ablatifs et non ablatifs.
Avec un recul supérieur à 10 ans, on constate que le profil de tolérance des lasers fractionnés non ablatifs, dont l’exemple est le laser Fraxel®, est bon, sans risque d’effet secondaire important, quels que soient le phototype et la région traitée, alors que les lasers fractionnés ablatifs exposent à certaines complications, en particulier sur les phototypes élevés et les régions extrafaciales (quelques cas de surinfections, cicatrices hypertrophiques, pigmentations durables).
Suivant les indications et les préférences des patients en termes de suites acceptées, les lasers non ablatifs “profonds” s’imposeront comme le traitement le plus adapté chez nombre de patients, et comme un traitement synergique chez d’autres. Par exemple en cas d’héliodermie faciale, on pourra recommander un traitement de l’ensemble du visage avec un laser non ablatif profond, avec la possibilité de compléter par un laser ablatif localisé sur les rides sus-labiales.

Divers
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Le laser picoseconde est une évolution importante des lasers Q-switched dont il reprend certaines caractéristiques, en particulier les longueurs d’onde et les indications, mais qui en diffère par une réduction de la durée d’impulsion. Cela entraîne une diminution de l’effet thermique des lasers picosecondes, comparés aux Q-switched, tout en augmentant leur impact photomécanique. Autrement dit, cela améliore la tolérance, permettant de raccourcir le délai entre les séances, et l’efficacité, permettant d’en diminuer le nombre. Au final, diminuer à la fois le nombre de séances et le délai qui les sépare permet de réduire fortement la durée globale du traitement de détatouage. Il s’agit là d’un véritable progrès pour nos patients.
On peut raisonnablement penser que le problème des résistances de certaines encres, en particulier bleues et vertes, sera fortement minimisé.

Divers
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Le traitement laser de la composante vasculaire de la rosacée repose sur deux méthodes : le mode pulsé (photothermolyse sélective, durées d’impulsions courtes, effet pseudo-mécanique, induction d’un purpura affichant), ou le mode continu (photocoagulation sélective, durées d’impulsions plus longues, effet thermique, pas d’induction de purpura).
Le purpura est certes très visible et donc gênant pour la patiente, mais il ne traduit pas un risque en soi. Il apporte plus de constance dans l’efficacité lorsque l’on traite de fines télangiectasies, en particulier une érythrose. Il n’est pas indiqué sur des télangiectasies bien visibles où les durées d’impulsions plus longues l’éviteront tout en apportant davantage d’efficacité.
Les deux méthodes sont donc complémentaires.

Dermatologie esthétique
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Cette année a été riche en nouveautés. Force est de constater que plutôt de parler de “L’Année thérapeutique en lasers”, nous allons bientôt peut-être devoir parler de “L’année thérapeutique en lasers et en ultrasons”. En effet, si nous sommes habitués depuis quelques années à voir se multiplier les techniques reposant sur les sources lumineuses photoniques, cohérentes (laser), ou non cohérentes (lumières intenses pulsées), voire des techniques de radiofréquences mono- ou multipolaires, nous ne pourrons ignorer les sources d’ultrasons qui vont venir compléter notre arsenal thérapeutique.