Rhinoplastie hybride : un pas en arrière, deux pas en avant

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Première ère

La première ère de la rhinoplastie moderne commence en 1904 avec les travaux de Jacques Joseph qui publie alors le premier article traitant de la correction d’une bosse du dorsum nasal, associée à la diminution de hauteur du septum nasal. Il s’agit du premier article scientifique décrivant une rhinoplastie esthétique.

Jacques Joseph est considéré comme le père de la chirurgie esthétique moderne, comprenant bien en avance sur son époque les bienfaits potentiels de la chirurgie esthétique sur la santé grâce à son impact psychologique chez les patients. L’ensemble de ses travaux en rhinoplastie est publié en 1928-1929, occupant deux sections de son livre “Nasal Plastic Surgery” [1].

Deuxième ère

Il faut ensuite attendre 1978 et la publication du livre “Aesthetic Rhinoplasty” de JH Sheen [2] pour que la rhinoplastie entre véritablement dans sa deuxième ère.

Cet ouvrage colossal, longtemps considéré comme référence en rhinoplastie, apporte une avancée majeure dans la discipline.

Sur le plan technique, il fait évoluer les méthodes de réduction du dorsum de Joseph vers une approche moderne combinant réductions et greffes autologues. Il fait également progresser de façon spectaculaire le domaine de la rhinoplastie secondaire.

D’un point de vue conceptuel, il fait de la rhinoplastie une véritable intervention esthétique et fonctionnelle à part entière.

Dans les années 70-80, le développement de la voie ouverte qui deviendra véritablement une école, avec notamment les travaux de Goodman [3], Anderson [4] et Daniel [5]. La voie ouverte offre une meilleure vision peropératoire pour de la chirurgie et son enseignement. Elle permet le développement de nouvelles techniques de suture de la pointe, des reconstructions septales complexes, un bon contrôle du tiers moyen et le développement de la rhinoplastie ethnique. Par ailleurs, la voie ouverte raccourcit la courbe d’apprentissage pour les jeunes chirurgiens. Elle n’est néanmoins pas dénuée d’inconvénients, notamment de suites opératoires alourdies.

Depuis, un nombre incalculable de raffinements techniques (de suture de pointes, de greffes, etc..) ont été proposés. Le perfectionnement de l’instrumentation, par exemple la piezotomie, apporte confort et précision comme l’a[...]

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À propos de l’auteur

Chirurgien plasticien esthétique, MONTPELLIER.