D’après les communications des Drs Jonathan Rausky, Catherine de Goursac, Gérald Franchi et Patrick Bui.
Encore marginale il y a quelques décennies, la chirurgie du transgenre est en plein essor. Au-delà de la chirurgie de réassignation sexuelle consistant au changement des organes sexuels principaux (phallopoièse pour F[emale]To M[ale], vaginoplastie pour M[ale]To F[emale]), la chirurgie du transgenre englobe toute la transformation du corps et notamment du visage. Le visage est un réel “passeport social”, le reflet du genre désiré par le patient. Parallèlement, les canons de la mode se tournent vers la neutralisation du genre (a new fashionable way of life) et la demande de chirurgie faciale est au premier plan.
Transidentité
L’identité de genre correspond à l’expérience intime et personnelle de son genre vécue par chacun et chacune, indépendamment de ses caractéristiques biologiques. Les personnes transgenres sont des personnes dont le genre ne correspond pas à celui qui leur a été assigné à la naissance. Aujourd’hui, il n’est donc plus question de parler de “transsexuel” ou “d’identité sexuelle” mais bien “d’identité de genre” et de “personne transgenre”, car la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes.
Ces personnes peuvent, à tout moment au cours de leur vie, décider de s’engager dans un parcours de transition. Les parcours des différents patients sont uniques et propres à chacun. Il existe 3 types de transition :
– la transition sociale qui consiste à modifier l’apparence physique ou utiliser un autre prénom/pronom pour les faire coïncider avec leur identité de genre ;
– la transition médicale pour ceux qui décident d’avoir recours aux traitements hormonaux ou aux interventions chirurgicales ;
– la transition juridique pour ceux qui décident de modifier leur prénom ou la mention de leur sexe à l’état civil.
Ce n’est que depuis 2010 que “les troubles précoces de l’identité de genre” ne font plus partie de la liste des affectations psychiatriques[...]
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