Correction de la déformation en banane par résection cutanée en parallélogramme et conservation dermique du sillon sous-fessier

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La déformation dite “en banane” est une voussure transversale sous-jacente au sillon sous-fessier (SSF), soulignant ce dernier le long de son trajet et de sa courbure, d’où son nom. Assez fréquente, elle correspond à un excès cutané ou cutanéograisseux emprisonné entre deux lignes transversales : en haut le sillon sous-fessier et, quelques centimètres plus bas, une seconde zone d’adhérence de la peau aux plans profonds.

Parfois asymétrique mais le plus souvent symétrique, elle n’est pas corrigée par une simple liposuccion [1], qui peut même aggraver la déformation [2] : il s’agit surtout de corriger un excès cutané localisé. Dans ce but, la résection cutanée en parallélogramme avec conservation du derme du sillon comporte quelques avantages qui vont être exposés dans cet article.

Méthode

Le tracé de la résection a la forme d’un parallélogramme dont la grande diagonale est axée par le sillon sous-fessier, positionné de façon à ce que ses petits côtés soient en situation inféro-latérale et supéro-médiale et les grands côtés supéro-latéral et inféro-médial (fig. 1). Sous anesthésie générale et infiltration d’une solution de xylocaïne adrénalinée, la résection est cutanée pure tout en préservant une bande étroite désépidermisée au fond du sillon sous-fessier, le long de la diagonale du parallélogramme dans toute sa longueur. La future suture devra s’appuyer sur ce “ruban dermique” (suture d’un plan dermo-sous-dermique) qui a conservé toutes les attaches profondes du sillon, ce qui aura pour effet de prévenir la ptôse du nouveau sillon, principale complication que l’on peut observer après les opérations comportant une résection cutanée de la région du sillon (voir plus loin).

En effet, toute résection fusiforme entraîne après suture une plaie plus longue que la longueur initiale du fuseau (fig. 2), entraînant une ptôse du nouveau sillon, tel un hamac plus long descendant plus bas (fig. 3). La résection du parallélogramme n’échappe pas à ce principe car la longueur finale de la plaie est la somme du petit et du grand côté, par conséquent plus longue que la diagonale initiale (fig. 2). La ptôse sera donc prévenue par la suspension au SSF. Les autres avantages de la plastie en parallélogramme sont : mouvement supéro-médial de la peau suturée avec un effet liftant sur l’excédent cutané latéral, suture de berges égales (congruence)[...]

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À propos de l’auteur

Chirurgien plastique et esthétique, PARIS.