La surcharge graisseuse au niveau de la ceinture abdominale est très répandue dans la population générale [1]. Si les solutions de liposuccion existent et ont prouvé leur efficacité, la population reste réticente à passer à l’acte [1, 2]. En effet, la liposuccion est associée à un geste invasif qui nécessite une cicatrice, une anesthésie, une convalescence, la présence de bleus et de douleurs postopératoires. De plus, le coût de la liposuccion peut être un frein à son développement, face aux méthodes de médecine esthétique [1, 2].
Depuis quelques années, la liposuccion est aussi en perte de vitesse. À la vue, des statistiques 2016 de l’ASAPS, nous constatons une chute de 34 % des cas de liposuccions pratiquées aux états-Unis, sur une période de dix ans [3]. Ce phénomène est d’autant plus étonnant, que la liposuccion était la première procédure de chirurgie plastique réalisée au niveau mondial. Elle est maintenant la deuxième, derrière l’augmentation mammaire [3].
En 2016, 225 000 cas de liposuccions ont été réalisés aux États-Unis, avec quand même une progression de 5 %. Dans le même temps, la cryolipolyse, nouvelle méthode de réduction de la graisse a aussi progressé de 5 % sur l’année 2016, mais accumule plus de 330 000 cas de procédures répertoriés [3].
Il est probable que le nombre de cas soit beaucoup plus élevé, car les cryolipolyses réalisées par les esthéticiennes n’entrent pas dans ces statistiques.
En conséquence, nous pouvons dire que la cryolipolyse est une réelle révolution de notre pratique. Il s’agit d’une méthode permettant d’obtenir une apoptose des cellules graisseuses et une diminution de la graisse en moyenne de 19,55 % après une application, à 3,8 mois d’après la revue de la littérature menée par Derrick [4].
En sens inverse, il n’y a pas d’étude significative montrant un effet supérieur à 28,7 % après plusieurs applications de séances de cryolipolyse [4-12]. Dans ce cadre, nous avons souhaité évaluer par une étude rétrospective l’intérêt de combiner une cryolipolyse avec une mini-liposuccion de l’abdomen, pour étudier la faisabilité, les avantages, inconvénients et effets secondaires.
Matériel et méthode
De juin 2016 à juin 2017, nous avons réalisé 11 cas dit de “cryoliposuccion” de la graisse abdominale. L’âge des patients était en moyenne de 39 ans, avec un âge allant de 24 ans à 64 ans, 3 hommes pour 8 femmes.
Les patients ont été vus en consultation, il leur a été expliqué la méthode proposée,[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire