Qu’est-ce que le syndrome de Frey ?
Le syndrome de Frey correspond à une hypersudation de la région temporo-jugale déclenchée par des stimuli -gustatifs (acides, amers) ou masticatoires. Des symptômes tels qu’un érythème, un flush ou un inconfort local peuvent s’y associer. Il est aussi connu sous le terme d’hyperhydrose gustative (gustatory sweating) ou de syndrome auriculo-temporal.
En effet, le nerf facial, outre ses fonctions motrices et gustatives, possède un contingent de fibres sécrétoires parasympathiques. Celles-ci naissent du ganglion géniculé à proximité de l’oreille interne et cheminent au sein des nerfs pétreux dans le canal vidien. Elles rejoignent ensuite les branches sensitives du nerf trijumeau et réalisent une innervation sécrétoire activatrice des glandes lacrymales, de la muqueuse nasale et des glandes salivaires.
Le syndrome de Frey est le plus souvent secondaire à une parotidectomie, où les branches motrices du nerf facial sont disséquées et laissées au contact du tissu souscutané. Une repousse aberrante des terminaisons nerveuses vers les glandes sudoripares du derme entraîne un syndrome de Frey dans un délai de 4 à 6 mois après l’intervention.
Des techniques ont été décrites afin d’éviter cette complication, notamment l’interposition de lambeaux (SMAS, fascia temporalis, sterno-cléido-mastoïdien) ou de matériel exogène (collagène, fibrine) ; celles-ci n’ont permis que d’en retarder l’apparition sans en diminuer l’incidence [1-2].
Des lésions traumatiques de la région temporale (en particulier des traumatismes obstétricaux) [3], ainsi qu’une neuropathie diabétique ou une sympathectomie ont aussi été décrites comme cause de ce syndrome d’hyperhydrose gustative.
Ce symptôme est cliniquement présent au test de Minor chez plus de 80 % des patients après parotidectomie. Cependant, lorsqu’on les interroge, seuls 30 à 40 % des patients rapportent une hypersudation à la mastication [4]. Celle-ci engendre parfois une gêne sociale qui peut retentir sur la qualité de vie de certains d’entre eux.
Traitement du syndrome de Frey par toxine botulique
Depuis son introduction par Drobik et Laskawi en 1995 [5], de nombreuses équipes proposent de traiter le -syndrome de Frey par des injections[...]
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