Oser et s’adapter (M. Rouif)

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Nous avons un métier magnifique qui demande une longue formation et beaucoup d’expertise. Quelle chance ! Et nous le méritons, car nous avons travaillé avec passion pour, chaque jour, rester à l’écoute de nos patientes et patients et leur apporter tout le soin et l’empathie indispensables à notre spécialité chirurgicale, tout en gardant un esprit critique et surtout toujours éthique.

La “French Aesthetic Touch” est reconnue à l’international grâce à une histoire de la médecine et de la chirurgie françaises riche, qui a laissé de nombreuses empreintes, en particulier en chirurgie plastique ; une grande homogénéité et disponibilité de notre système de santé jusque-là très envié… ; et une formation haut de gamme, à tel point que le board européen, vivement souhaité par les instances européennes, semble pour certains inutile, ce qui est une erreur sans doute pour l’avenir des plus jeunes. à cela s’ajoute incontestablement un goût artistique très latin dont Léonard de Vinci, enterré dans la chapelle du Château d’Amboise, reste le génie emblématique.

Mais les coups portés à la médecine, et plus précisément à la chirurgie, ont atteint le comble de l’absurdité dans l’application de la TVA. à travers des gesticulations juridiques et administratives, les institutions ont osé piétiner notre art en qualifiant, à des fins purement pécuniaires, nos actes de “non thérapeutiques”. Cette interprétation de directives européennes a mis réellement en danger notre pratique, et plus particulièrement celle des plus jeunes. Ivo Pitanguy, lors de la conférence magistrale d’ouverture du congrès de l’ISAPS à Rio, il y a quelques semaines, réaffirmait pourtant le caractère thérapeutique de la chirurgie esthétique.

Il faut, dès lors, pour développer son activité privée comme pour toute entreprise économique, apporter beaucoup d’énergie et de capacité à s’adapter au changement. Il faut donc de la créativité. Pourtant beaucoup de choses manquent à la formation du jeune chirurgien plasticien qui décide de s’installer dans une activité privée. Le métier change et les techniques de médecine esthétique font réellement partie des choix thérapeutiques que doivent proposer aujourd’hui les chirurgiens plasticiens. Or, nous avons pratiquement tout dans nos mains et pouvons apporter l’analyse la plus complète pour les traitements plastiques, esthétiques et de reconstruction.

Le métier de chirurgien plasticien privé est devenu très complet et complexe : recrutement et gestion de salariés, prise en charge très qualitative des patients exigeant une très haute compétence, contraintes administratives nombreuses en particulier sur l’accréditation, la traçabilité des consommables et la prévention des procédures juridiques, pression des médias qui font la promotion de matériels ou de techniques insuffisamment évalués,[...]

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