Tumeurs labiales inférieures : principes de reconstruction après exérèse

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La lèvre est un repli tritissulaire, formé d’un tissu cutané, muqueux et musculaire. La lèvre blanche est formée d’un revêtement cutané épais, possédant de nombreux follicules pileux chez l’homme. Il est séparé de la lèvre rouge par la ligne de Klein, élément essentiel à respecter dans toutes les réparations envisagées. Cette lèvre rouge comprend une portion externe, à haute valeur sociale et esthétique, et une portion interne, humide et muqueuse. Cette dernière repose de façon lâche sur le plan musculaire, organisé en deux plans : un plan profond formé par le muscle orbiculaire, et un plan plus superficiel composé des muscles peauciers, s’insérant à la fois sur le muscle orbiculaire et sur le derme profond.

La vascularisation de cette structure est sous la dépendance du système carotide externe, avec deux artères coronaires supérieures et inférieures issues des artères faciales. L’innervation motrice provient du nerf facial, dont la branche cervicale donne le rameau labio-mentonnier et le rameau buccal. L’innervation sensitive provient du nerf mandibulaire (V3), qui donne le nerf dentaire inférieur, puis mentonnier, sortant de la mandibule par le foramen mentonnier. L’ensemble de cette structure anatomique possède un rôle fonctionnel majeur – comprenant notamment la continence buccale, l’alimentation et la parole – doublé d’un rôle esthétique et social. La réparation labiale doit tenir compte de ces différents aspects.

Dans cet article, nous nous intéresserons à la prise en charge carcinologique des tumeurs malignes de la lèvre inférieure (les cancers de la lèvre supérieure relevant d’autres facteurs de risque et d’autres techniques de réparation), du diagnostic à la reconstruction.

Épidémiologie et facteurs de risque

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