Prise en charge actuelle des panaris pulpaires

0

La main est l’organe le plus exposé aux traumatismes, et toute plaie peut être la porte d’entrée de nombreux germes. Les infections de l’extré-mité digitale sont les plus fréquentes, elles représentent environ 1/3 de l’ensem-ble des infections de la main [1-3]. Bien que la plupart soient bénignes, une erreur de diagnostic ou un traitement initial non adapté peut augmenter leur morbidité. Parmi les infections distales de doigt, la localisation pulpaire représente 6,4 % des 420 infections du membre supérieur [4]. Elles semblent diminuer en fréquence, car les panaris pulpaires représentaient 16,2 % d’une série de 2 700 infections de la main en 1951 [5] et 12 % des 330 infections des doigts dans les années quatre-vingt [6]. Dans notre série [7], cela représentait 1,6 patient/mois. Il s’agit pour moitié d’hommes d’âge moyen 44 ans et pour moitié de femmes d’âge moyen 53 ans.

Pour des raisons obscures, la traduction anglaise du panaris pulpaire est felon qui a le même sens que le mot français “félon”. Une recherche sur PubMed avec comme mot-clé felon retrouvera 91 articles, mais la grande majorité concerne la médecine légale ou la psychiatrie. On note aussi 10 case reports de false felon liés à des métastases, des maladies virales ou des anomalies congénitales. Cinq articles sont des revues de la littérature ; deux publications datant de 1940 et de 1975 parlent spécifiquement du panaris pulpaire et des incisions nécessaires au traitement [8-9], une publication concerne l’histoire naturelle d’un panaris non traité [10], et il n’y a au final qu’une série ancienne (1951) de 438 cas de panaris pulpaires [5].

Un article de formation médicale continue récent [11] se terminait par “We found no data regarding the management of felon… Only review articles with expert opinion (Level V evidence)… The management of felon is based entirely on tradition and expert opinion.” Notre article, basé sur une série revue récemment [7], a pour objet d’argumenter les différents éléments retrouvés dans la littérature qui ne sont[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur